David PEREZ PALANCUS félicité par Jean-Marie AUDOLI, Maire de Bonson,

pour cette expérience réussie dans le cadre du Festival du Peu et de son FAB LAB.

http://peu2014.unik.tv/episode-Le-FabLab-expa-rience--19.html

David Palancus au festival du Peu (Bonson 06)

"Palancus est-il pop?"

L’artiste David Palancus réalise des portraits. Pour ce faire il utilise un logiciel qui traduit les contrastes d’une photo (noir & blanc) en trame de points de différentes tailles qu’une découpeuse laser reproduit sur des plaques de plexiglas ou d’acier. L’image ainsi obtenue n’est lisible qu’à une certaine distance. L’artiste oblige donc le regardeur à prendre sa distance face à l’image proposée.

Durant le festival 2014, Palancus propose de réaliser les portraits des villageois et des visiteurs qui le souhaiteront. Chacun pourra emporter son “portrait en trous”(10x10cm en plexiglas). L’engouement a été total dès le premier jour et une longue file d’attente s’est formée devant l’atelier de l’artiste installé au centre du village.

Ces portraits pointillistes réalisés selon les techniques les plus actuelles rappelle le travail des artistes du pop art. Roy Lichtenstein utilise de la peinture “Magna”, une acrylique mise sur le marché dans les années 50 pour réaliser des toiles où il reprend les codes de l’imagerie populaire(BD) tout en gardant une trame pointilliste qui rappelle l’histoire de la peinture. Andy Warhol use de la sérigraphie pour réaliser les portraits des personnages importants de son temps ainsi que les objets de consommation de masse. Comme les peintres classiques représentaient sur leurs toiles les grands personnages de l’époque et les produits de consommation courante dans les natures mortes.

Le succès des “mini portraits en trous” de Palancus traduit bien l’époque dans laquelle ils sont réalisés. Utilisant un appareil photo numérique, un ordinateur équipé de logiciels de traitement d’images et une découpeuse laser, il est à la pointe de la technique. Les trous dans le plexiglas s’apparentent aux touches distinctes utilisées par les peintres divisionistes à la fin du XIX° siècle autant qu’aux pixels de nos écrans, le portrait est un exercice artistique classique. Si le pop art reflétait son époque en représentant la consommation et la culture de masse. Le travail de Palancus, en réduisant l’image à ses contrastes, gomme les défauts de son modèle, qui va pouvoir se trouver aussi beau que les icônes photoshopées érigées en exemple par les magazines et la publicité.

En cela l’oeuvre de Palancus  représente bien une époque où chacun est sommé de se montrer sous son meilleur jour tous les jours. Une époque où il faut être beaux comme ces corps, ces visages et ces voix érigés en exemple par les médias. Des icônes contemporaines, dont les moindres défauts et aspérités sont corrigés par le bistouris du chirurgien, la palette de l’infographiste ou le logiciel de l’ingénieur du son, qui représentent un idéal inatteignable après lequel il faut pourtant courir.

Emmanuel RAYSSIGUIER

Le repas de rue...